Autisme: de la piste bactérienne à la thérapie intégrative (mise à jour avril 2013)

L’autisme, dont la prévalence est en constante évolution est encore une grande énigme au sein des grandes maladies chroniques de notre temps probablement liées à des variations rapides de l’environnement auquel certains organismes ne s’adaptent pas.

Dans notre précédent article sur les infections froides, nous avions déjà évoqué la piste infectieuse de cette maladie.

Ecoutez à ce propos l’interview du Professeur Luc MONTAGNIER sur Europe 1

Le 14 juin 2012, ARTE a diffusé un reportage très bien fait sur cette piste bactérienne de l’autisme. Depuis deux ans notre groupe CHRONIMED réunit autour du Professeur Luc MONTAGNIER, prix Nobel de médecine et physiologie en 2008, un ensemble de médecins et chercheurs mettant en commun leurs expériences autour de cette piste.

ARTE diffuse d’ailleurs sur son site une interview du Professeur Montagnier.

Le film démontre clairement que ces recherches sur l’origine de l’autisme sont en constante évolution: on comprend que des perturbations précoces de la flore intestinalesoient en mesure de permettre que certaines bactéries comme les clostridiums en infectant l’organisme créent des toxines (telles l’acide propionique) capables d’envahir le système nerveux et son génome. « Elle peuvent même activer ou désactiver les gènes de l’autisme » nous dit le commentaire.

Mais personne ne peut prendre et tolérer des antibiotiques à vie. Il faudra donc trouver dans l’avenir d’autres moyens de modifier nos flores intestinales. Les probiotiques, certaines vitamines et nutriments, le traitement de l’hyperperméabilité intestinale par l’éradication des intolérances alimentaires et l’utilisation conjointe d’autres anti-infectieux comme l’argent colloïdal ou certaines plantes telles l’artemisia, ou certaines huiles essentielles sont des voies de recherche complexe vers une thérapie intégrative de l’autisme en plein devenir.

De même qu’un antioxydant améliorerait sensiblement les enfants autistes, l’acide folique pris pendant la grossesse réduirait les risques d’autisme

Les femmes enceintes qui respectent la posologie quotidienne recommandée d’acide folique (vitamine B9), au cours de leur premier mois de grossesse, pourraient réduire le risque de donner naissance à un enfant autiste. C’est la conclusion d’une étude américaine, à paraître dans la revue American Journal of Clinical Nutrition.

En tout début de grossesse, l’acide folique aide à prévenir les malformations du tube neural (l’ébauche de la future moelle épinière du bébé) et peut réduire le risque de fausse-couche.
Dans leur étude, les chercheurs de l’UC Davis MIND Institute (Sacramento) ont montré que les femmes qui prenaient leurs 600 microgrammes d’acide folique quotidiens recommandés réduisaient les risques d’autisme de leur enfant.
« Cette recherche est conforme aux résultats d’études précédentes, qui avaient montré que la prise d’acide folique en début de grossesse entraînait de meilleurs résultats au niveau du développement neurologique de l’enfant », explique l’auteure de l’étude, Rebecca J. Schmidt. « Elle vient étayer les recommandations selon lesquelles toute femme susceptible de tomber enceinte devrait prendre au moins 600 microgrammes d’acide folique par jour. »

A noter cependant qu’une étude norvégienne récemment publiée établit un lien probable entre une prise importante d’acide folique chez la femme enceinte et le développement de symptômes asthmatiques chez l’enfant.

Selon une publication récente de « Science » les lésions neuronales de l’autisme seraient réversibles.

Des chercheurs du Biozentrum de l’Université de Bâle ont pu mettre en évidence une fonction fautive, spécifique de l’autisme, dans les connexions neuronales. Selon les résultats publiés vendredi dans la revue « Science », ils sont parvenus à remettre en bon état de marche la fonction déficiente constatée. Il s’agit là d’un pas important en direction d’une thérapie de l’autisme par des moyens médicamenteux.

Une équipe de chercheurs de l’hôpital pour enfants de l’Arkansas, aux Etats-Unis. Ils ont retrouvé des auto-anticorps dirigés contre les récepteurs cérébraux de la vitamine B9 chez 75% des enfants examinés. Ceci débouche sur un traitement à priori sans danger: administration de doses importantes de folinate de calcium, à 2mg/kilo qui a induit des améliorations de la verbalisation.

Les vitamines B chez les enfants autistes

De nouvelles études confirment les travaux à l’époque de Linus PAULING et Abrahm HOFFER sur la « Psychiatrie Orthomoléculaire »  qui traitaient à l’époque les « maladies psychotiques » par de fortes doses de vitamine C et B, pas seulement les B9 et B12 mais également les B5 et B6 auxquelles il faut ajouter le zinc.