Manger plus d’acides gras omega 3 peut diminuer le risque de cancer et de polyarthrite !

Manger du poisson gras pour diminuer le risque le cancer ?

Une étude récente valorise le rôle des acides gras omega 3 dans l’alimentation

Consommer des acides gras oméga 3 provenant de poissons gras, comme le saumon, le thon ou les sardines une à deux fois par semaine, permettrait de réduire le risque de cancer du sein, selon une analyse publiée vendredi.

Alors que plusieurs études avaient déjà fait état du rôle protecteur des omégas 3 par rapport aux maladies cardiovasculaires, des chercheurs chinois ont passé en revue 26 études portant sur 800 000 femmes et environ 20 000 cas de cancer du sein réalisées aux Etats-Unis, en Europe et en Asie.
Ils ont montré que la consommation d’une à deux portions de poissons gras par semaine était associée à une réduction de 14% du risque de cancer du sein. Selon l’équipe dirigée par le professeur Duo Li de l’Université du Zhejiang, une augmentation de 0,1g d’oméga 3 provenant du poisson par jour réduisait le risque de cancer du sein de 5%.
Dans leur étude, publiée dans la revue British Medical Journal, les chercheurs chinois notent toutefois que seuls les omégas 3 d’origine marine ont été associés à une réduction du risque de cancer du sein, aucune « association significative » n’ayant été observée avec les autres oméga 3. Ils soulignent également que « le risque était le plus bas dans les populations asiatiques, probablement parce que la consommation de poisson y est bien supérieure à celle observée dans les pays occidentaux ».
Le cancer du sein est l’un des plus fréquents à l’échelle mondiale. En 2008, il représentait, selon l’étude, près de 23% de l’ensemble des cancers et 14% des décès. Selon divers travaux publiés ces dernières années, l’alimentation et le mode de vie pourraient jouer un rôle dans l’apparition de ce cancer à côté de facteurs génétiques, de mieux en mieux connus, comme les mutations des gènes BRCA1 ou BRCA2, qui prédisposent au cancer du sein.

Les oméga 3 sont des acides gras qui jouent un rôle majeur dans la construction et le métabolisme cellulaires. Trois de ces acides gras (DHA, DPA et EPA) sont surtout présents dans les poissons gras (saumon, thon, maquereau, hareng, sardine et anchois). Le quatrième (ALA) se trouve essentiellement dans certaines huiles végétales, comme l’huile de noix.

Les chercheurs chinois précisent en outre que seuls les oméga 3 d’origine marine semblent avoir un effet protecteur en matière de cancer du sein. C’est ce caractère protecteur spécifique qui expliquerait pourquoi le risque de cancer du sein est sensiblement inférieur dans certains pays d’Asie où l’on consomme beaucoup plus de poissons qu’en Europe.

Au niveau mondial, le cancer du sein représente 23 % de l’ensemble des cancers (13 millions de nouveaux cas par an dans le monde) et 14 % des décès (8 millions de morts par cancer dans le monde chaque année) .

… et celui de polyarthrite!

Les résultats d’une, menée au Karolinska Institute de Stockholm, parus lundi 12 août dans la revue Annals of Rheumatic Diseases, ont montré que les omégas-3 présents dans le poisson peuvent réduire le risque de maladies inflammatoires chroniques de 52%, si on en consomme une portion par semaine.

Des études précédentes, datant de 2009, avaient montré que la consommation d’huiles de poisson pouvait aider à réduire les inflammations responsables de plusieurs types de maladies, dont la polyarthrite rhumatoïde.

Lors de ces dernières recherches, les scientifiques ont souligné les bienfaits sur le long terme des acides gras polyinsaturés (omégas-3) qui contiennent le poisson.

Si vous préférez les poissons moins gras, comme le cabillaud ou le thon en boîte, les mêmes propriétés sont présentes à condition d’en consommer quatre portions par semaine, ont noté les scientifiques. Sur le long terme, la consommation hebdomadaire de n’importe quel type de poisson est associée à une baisse de 29% du risque de polyarthrite.

Il faut cependant se conformer à une consommation régulière de poisson pendant au moins 10 ans pour profiter des effets préventifs des produits de la mer sur la maladie, ont ajouté les chercheurs. 

Pour arriver à ces conclusions, la directrice de l’étude, Alicja Wolk, et son équipe ont analysé l’alimentation de 32.232 Suédoises nées entre 1914 et 1948. Les participantes ont rempli des questionnaires sur leur régime alimentaire et leurs habitudes au quotidien en 1987 et 1997. Il en ressort que les femmes qui consomment au moins 0,21g d’omégas-3 polyinsaturés chaque jour voient leur risque de maladie reculer de 52%.

Une  autre  étude publiée sur Jim.fr, celle-ci, prosppective, confirme également ce fait