Le programme TERIFIQ: pour une amélioration de la qualité nutritionnelle

La Commission Européenne souhaite mettre en œuvre une politique volontariste et préventive pour les pathologies émergentes liées à la nutrition. Cette politique se traduit aujourd’hui par la mise en place du projet TERIFIQ (Combining Technologies to achieve significant binary Reductions in salt Fat and sugar in everyday foods whilst optimising their nutritional Quality), lancé le 1er janvier 2012 pour une durée de 4 ans et qui vise principalement :

  • à réduire le niveau de sel, sucre et matières grasses dans des fromages, viandes, produits panifiés et produits prêts à manger, tout en maintenant leurs qualités nutritionnelles et sensorielles pour préserver leur acceptabilité par les consommateurs.
  • à étudier la macro et microstructure de ces produits, à estimer la valeur nutritionnelle des aliments reformulés, en comparaison aux produits traditionnels. Les résultats en découlant seront utilisés pour optimiser les reformulations et les procédés alimentaires mis en œuvre.

Les objectifs appliqués concernent de nombreux aliments de consommation courante, en jouant sur les paramètres technologiques de sorte que ces nouvelles formulations soient transférables à l’échelle industrielle.

A titre d’exemples : la réduction du taux de sodium (jusqu’à 30%) dans certains fromages tout en améliorant la qualité de leur matière grasse ; la réduction des acides gras saturés et du sodium (jusqu’à 50%) dans les saucisses ou encore la réduction des matières grasses et du sucre dans les produits de type « muffin » jusqu’à 25%.

Coordonné par l’INRA de Dijon et INRA-transfert, ce projet rassemble 16 partenaires européens, présentant des expertises dans différents registres, du fondamental à l’appliqué, ainsi que plusieurs partenaires industriels. Avec un budget de 4 millions d’euros, TERIFIQ se consacrera aux phases de recherche durant les 3 premières années, la dernière année étant essentiellement consacrée au transfert de technologie vers l’industrie.

(Marie Deniel. D’après un communiqué www.inra.fr, 7 février 2012)