Le bisphénol A serait responsable de l’épidémie de diabète de type II chez l’homme

Le Bisphénol A serait responsable du Diabète de type 2 chez l’homme.

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11/02/2012 11:58 (Par Jean-Charles BATENBAUM)
Le Bisphénol A serait responsable du Diabète de type 2 chez l’homme
Le Bisphénol A serait impliqué dans le diabète de type 2 chez l’homme. En tout cas, c’est ce que vient de confirmer trois études récentes.

Le Bisphénol A serait impliqué dans le diabète de type 2 chez l’homme. En tout cas, c’est ce que vient de confirmer trois études récentes.

Le diabète est un dysfonctionnement du système de régulation de la glycémie, qui peut avoir des causes diverses (sécrétion d’insuline, réponse à l’insuline, etc.) et présente plusieurs formes, qui ont toutes en commun des urines abondantes (polyurie).

 Pour l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), le diabète est une maladie chronique qui survient lorsque le pancréas ne produit pas assez d’insuline ou lorsque l’organisme n’est pas capable d’utiliser efficacement l’insuline qu’il produit. Il en résulte une concentration accrue de glucose dans le sang (hyperglycémie).

Le Bisphénol A serait responsable du Diabète de type 2 chez l’homme

Aujourd’hui, la responsabilité d’un certain nombre de substances chimiques dites « diabétogènes », dont le Bisphénol A, est de plus en plus mise en évidence.

Parmi les études les plus récentes, publiée le 8 février dans la revue PLoS ONE (« action insulinotrope rapide des faibles doses de bisphénol-A sur des îlots de Langerhans de souris et humains : le rôle de récepteur des oestrogènes »), menée par l’équipe du Dr Angel Nadal de l’Université Miguel Hernandez Elche à Alicante, Espagne, montre qu’au niveau d’imprégnation en Bisphénol A correspondant à celui de la population humaine en général, on observe une libération d’insuline chez l’homme supérieure à celle induite chez la souris. Ce phénomène contribue au diabète de type 2.

Autre preuve apportée par l’étude, les résultats chez la souris peuvent être extrapolés à l’homme et que l’homme est plus sensible que la souris. Conclusion, le BPA doit être considéré comme un facteur de risque de troubles métaboliques chez l’homme, ce que deux autres études récentes viennent de confirmer.

Une étude publiée également en février menée en Chine auprès de 3390 adultes âgés de 40 ans ou plus trouve une association significative entre imprégnation au Bisphénol A et obésité.

« Compte-tenu de son utilisation dans le monde entier, le bisphénol A apparaît de plus en plus impliqué dans l’épidémie mondiale de diabète, au côté des facteurs classiques que sont alimentation et sédentarité. En 1995, le diabète touchait 30 millions dans le monde. Aujourd’hui il affecte aujourd’hui près de 220 millions de personnes et les prévisions sont de 366 millions d’ici 2030 », expliquent les auteurs de l’étude.

C’est pourquoi, au vu de ces nouvelles études, le Réseau Environnement santé (RES) presse instamment le gouvernement d’inscrire la loi BPA sur l’agenda du Sénat pour son adoption rapide avant la fin des sessions parlementaires.