Testostérone et santé

Deux études publiées le 7 juin au 93e congrès de la Société américaine d’endocrinologie, à Boston précisent à la fois  les causes d’une baisse des taux de testostérone et leur impact sur la santé.

Les taux de testostérone ne sont pas nécessairement liés à l’âge mais plutôt à la dégradation de l’état de santé.

David Handelsman et coll. ont recruté 325 hommes de plus de 40 ans et en apparente bonne santé. Puis, neuf dosages de testostérone ont été réalisés en trois mois. Les taux les plus bas n’ont pas été relevés chez les sujets les plus âgés, mais chez le shommes en surpoids présentant des signes de déficience androgénique (diminution de la libido, de la qualité de l’érection…).

Les pathologies cardiovasculaires s’accompagnent également d’un déficit en testostérone.

Il semble donc que si l’on doit envisager des supplémentations en testostérone, ce n’est pas l’âge qui doit nous guider mais les dosages hormonaux (testostérone totale et biodisponible).

D’autres chercheurs de Melbourne, Sonia DAVIDSON et coll. indiquent  que cette même testostérone appliquée par voir percutanée pendant six mois chez neuf femmes ménopausées en bonne santé apparente âgées de 47 à 60 ans et traitées pendant 26 semaines amélioraient de façon significative leur mémoire. Le fait fut confirmé par une étude de tests mnésique avec comparaison cas/témoins.

C’est donc la maladie chronique, indépendamment de l’âge, qui affecte les taux de testostérone qu’il s’agisse d’obésité, de risques cardiovasculaires ou cognitifs et probablement de risques diabétiques avec syndrôme métabolique, augmentation de la masse grasse au dépend de la masse maigre « musculaire ».

S’il on envisage une supplémentation en testostérone, c’est la pathologie chronique et les dosages sanguins plutôt que l’âge qui doivent permettre de prendre la décision.

Les effets de cette supplémentation, dans tous les cas, devront être appréciés biologiquement et cliniquement sur les cibles: déficits sexuels, déficit mémoriels, paramètres en relation avec l’obésité, le syndrome métabolique et/ou le diabète.

J’ajouterai, pour ma part, que, chez l’homme, la réalisation d’un toucher rectal (TR) et d’un taux plasmatique de testostérone totale et biodisponible sont absolument indispensables avant d’envisager quoique ce soit et régulièrement pendant la supplémentation si celle-ci s’avère bénéfique.