Masculinité en péril, causes et conséquences.

Depuis une méta-analyse publiée en 1992 ,(Carlsen F and all, 1992) on sait qu’il existe un déclin mondial de la richesse en spermatozoïdes du sperme qui a vu un déclin de 50% en cinquante ans. Cette étude a été confirmée par la suite par une autre qui signale un déclin de 3% par an en Europe et en Australie, de 1,5% par an aux Etats-Unis (Swan SH, Environ Health, 2000).

S’il n’est pas démontré que cette baisse de la concentration en spermatozoïdes a une incidence directe sur les possibilités de fécondation, elle a néanmoins une valeur symbolique et par ailleurs d’autres conséquences possibles comme le cancer du testicule qui est devenu le cancer le plus fréquent chez l’homme jeune de 20 à 30 ans.

Les chercheurs se demandent si cette baisse n’est pas la conséquence d’exposition à des facteurs environnementaux toxiques, par exemple des dérivés de plastique comme  les phtalates, plus particulièrement pendant la vie foetale ce que confirment des études sur les rats.

Mais d’autres facteurs toxiques semblent être en cause comme le stress, l’alcool et le tabac. Ce ne sont pas ces facteurs pris isolément mais leur combinaison avec les produits chimiques de l’environnement, non seulement les dérivés du plastique, mais également les pesticides, les herbicides et probablement certains médicaments: une étude danoise récente (Kristensen DM, Hum reprod 2011) confirmée par une étude hollandaise (Jensen and all Epidemiology 2010) a monté  que la prise d’antalgiques mineurs, lors des deux premiers trimestres de la grossesse,  comme le paracétamol, en vente libre dans toutes les pharmacies,  est corrélée de façon « dose dépendante » avec une cryptorchidie * responsable de la baisse de la qualité du sperme.

Ces médicament se comportent comme des antiandrogènes, c’est à dire qu’ils inhibent la production de testostérone dans les testicules. D’autres études sont en cours pour savoir si l’aspirine et certains anti-inflammatoires n’auraient pas le même type d’action. Une étude italienne montre que l’aspirine inhibe la production de testostérone en même temps que plusieurs études rétrospectives européennes et américaines confirment une diminution globale du taux de testostéronémie plasmatique avec toutes les conséquence sque l’on connaît, non seulement sur la sexualité, mais sur le vieillissement musculaire et cardio-vasculaire de l’homme.

Il est donc important de faire vérifier son taux de testostérone totale et biodisponible (en même temps que son PSA), à réfléchir sur l’importance boire une eau la plus « décontaminée » possible (http://kaisen-nature.com, activité ‘Notre eau, source de vie) , à mettre hors de portée de nos enfants  et surtout de leurs mamans les dérivés de plastique à risque nocif.

Voir l’article « Testostérone et santé » publié le 15 juin, sur notre site.

* La cryptorchidie est l’absence d’un ou des deux testicules dans le scrotum (chez l’homme et chez les animaux à testicules externes).

Différentes formes de cryptorchidie, selon la position du testicule non descendu. On y ajoute parfois les cas de « testicules rétractiles ».
Elle inclut l’ectopie testiculaire, qui est l’insertion du testicule dans un autre endroit, hors des bourses et de son trajet normal, en raison d’un arrêt de la migration du testicule lors de son trajet de descente ; entre la région lombaire où il se forme et son emplacement naturel dans le scrotum.
Le testicule est dit ectopique s’il se trouve au niveau crural ou plus haut si sa descente a été bloquée.
Un bébé atteint de cryptorchidie a 60 % de risque de plus que les autres de stérilité à l’âge adulte, mais ce risque est diminué en cas de rémission ou d’opération chirurgicale précoce.
Ces deux anomalies, notamment si associées à un hypospadias ou micropénis peuvent être un des éléments du Syndrome de dysgénésie testiculaire. Dans certains cas, il peut y avoir doute sur le sexe de l’individu (« ambiguïté sexuelle » ou intersexe) (source Wikipedia)